Circuits courts Ressouder le groupe pour relancer le magasin
Pour faire évoluer leur situation, les adhérents du point de vente collectif « La ferme lyonnaise », à Craponne (Rhône), ont fait appel au service stratégique de la chambre d’agriculture du Rhône.
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«Cela fait vingt ans que notre point de vente collectif existe. Routine et habitudes étaient devenues notre quotidien », explique Éric Chantre, producteur de fromages de chèvre à Thurins. « Nous avions du mal à voter unanimement des décisions stratégiques pouvant faire évoluer notre structure. Nous avons donc fait appel au service de la chambre d’agriculture pour nous coacher dans nos prises de décisions et évaluer notre cohésion de groupe », poursuit le producteur, par ailleurs co-gérant du magasin collectif.
Au début de l’année 2017, pendant trois journées, les 11 associés se sont ainsi retrouvés réunis sous la houlette de Lydie Constant, chargée de mission à la chambre, qui avait rencontré individuellement chacun des producteurs en amont.
Se remettre en question
« Nous avons énormément travaillé sur la communication au sein du groupe, se souvient Éric. C’était essentiel, car après vingt ans de travail collaboratif, nous avions pris certaines mauvaises habitudes nous empêchant de bien écouter ou de faire passer une idée sans l’imposer. »
Depuis plusieurs mois, les deux cogérants tentaient de faire comprendre aux autres associés leur charge de travail administratif, mais aussi le besoin de recruter une personne en charge de la gestion du personnel. « Cette formation nous a été d’une grande aide. Chacun a pu confronter son point de vue et, au final, nous étions tous d’accord : l’embauche d’un responsable RH et d’une assistante administrative était nécessaire. En fait, il suffisait de le dire avec les bons mots ! »
L’accompagnement extérieur de la « coach » leur a permis d’avancer sur d’autres points. « Nous avons travaillé sur notre règlement intérieur, sur les mises en rayon, sur les protocoles de réunions… Désormais, nous tâchons de ne plus repousser des décisions importantes à la fois d’après. »
Exit également les non-dits et les incompréhensions. « Nous avons tous été formés pour communiquer entre nous, même sur les sujets difficiles ! Il a fallu accepter de prendre un risque, de sortir de nos habitudes pour aller vers autre chose. Être accompagné dans ces moments-là est essentiel. »
Le groupe est ressorti ressoudé de cette expérience. « Nous avons su nous remettre en question au bon moment ! ».
Camille Penet
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